Rapport hebdomadaire 49/2024
Noël est bientôt là !
La première semaine de l’Avent est derrière nous et le Swiss Market Index (SMI) affiche 11’764 points. Ainsi, les actions suisses (-0.2 %) n’ont pas beaucoup évolué en novembre, au contraire des États-Unis, où les marchés boursiers ont nettement progressé (+4.5 %). Et pourtant, des changements notables ont eu lieu au sein du SMI. Nestlé (-6 %) ainsi que Roche, Givaudan, Sika et Sonova (-5 % chacune) ont été à la traîne du SMI au mois de novembre. En revanche, Swiss Re (+18 %), Zurich Insurance (+9 %), Partners Group et UBS (+7 % chacune) ainsi que Holcim (+5 %) ont connu une progression sensible.
En comparaison historique, la valorisation des actions suisses reste modérée. De nombreuses actions devraient enregistrer un rendement global réjouissant au cours des deux prochaines années. Malgré deux années positives du SMI (2023 : +5.8 % de rendement total, 2024 : +9.1 % jusqu’à fin novembre), il reste une marge de manœuvre importante vers le haut, dans un contexte de croissance continue de l’économie mondiale.
Les marchés américains ont entamé le mois de novembre sur une réaction positive à l’élection de Donald Trump. Ensuite, les marchés ont connu une évolution latérale. Les données solides sur la consommation et l’économie et les solides bénéfices des entreprises au troisième trimestre ont représenté des facteurs positifs. Avec une hausse de 6 %, le S&P 500 a enregistré sa plus forte augmentation mensuelle de l’année 2024.
Malgré les incertitudes entourant l’introduction d’éventuels droits de douane, la future évolution de l’inflation et les éventuelles mesures de baisse des taux d’intérêt de la Fed, l’indice de peur VIX a terminé le mois à 13.5, son niveau le plus bas depuis juillet. Le chômage se situe toujours autour des 4 % et les engagements dans le secteur privé continuent à augmenter.
En Europe, le chômage est tombé entretemps à un creux historiquement bas, ce qui permet de relativiser les récents mouvements à la baisse de plusieurs indices des directeurs d’achat. Par rapport à l’année précédente, l’économie de la zone euro a progressé d’environ 1 %, alors qu’en dehors de la zone euro, la croissance a été plutôt supérieure. Ainsi, la manière dont la demande de consommation évoluera dans les semaines et les mois à venir sera d’autant plus intéressante à observer, également à la lumière de la hausse des salaires réels.
Quoiqu’il en soit, la marge de manœuvre de la Banque centrale européenne a augmenté en ce qui concerne l’assouplissement de sa politique monétaire, jusqu’ici restrictive. Si l’inflation globale est revenue en zone cible, la croissance est toutefois inférieure aux attentes. Au vu du nombre de défis auxquels l’Europe fait face, des mesures prudentes d’assouplissement ne sont vraisemblablement plus appropriées.
Actuellement, le marché considère qu’il est possible de passer du niveau actuel du taux directeur de 3.2 % à 1.6 % d’ici juin 2025 et de revenir ainsi à un niveau de politique monétaire neutre. Il semble que de nombreux participants au marché sous-estiment encore le rythme et, le cas échéant, l’étendue de la baisse des taux d’intérêt. Le retour en zone neutre s’est également accompagné d’une baisse sensible des rendements de l’épargne bancaire, ce qui devrait animer la consommation, stimuler les activités de construction et augmenter les rendements des actifs réels comme les actions.
Sujet de la semaine : Une multitude de publications
Traditionnellement, les banques publient leurs prévisions pour l’année à venir durant les semaines qui précèdent la fin de l’année. À la lecture de ces publications, nous n’avons pas constaté de grandes surprises. Voici ce qu’il faut retenir :
- La tendance à un assouplissement de la politique monétaire, jusqu’ici restrictive, se poursuivra en 2025.
- La diffusion de l’intelligence artificielle (IA) dans les capillaires de l’ensemble de la vie économique et sociale se poursuivra en 2025, dans toutes les régions et tous les secteurs.
- Les prix du pétrole brut, et ainsi, ceux de l’énergie, devraient globalement connaître une baisse dans le monde entier, ce qui augmentera les revenus librement disponibles des ménages privés. Durant de telles périodes, les pays importateurs de pétrole (par exemple, la zone euro et de nombreux pays émergents) en bénéficient de manière supérieure à la moyenne. L’Inde devrait compter parmi les principaux bénéficiaires.
- En Chine, l’effondrement des prix dans le secteur immobilier se poursuit. De nombreux problèmes économiques intérieurs sont en train de s’amonceler, renforçant ainsi la pression pour augmenter la stimulation fiscale, afin d’augmenter le taux de consommation effroyablement bas et de mettre un frein à l’émigration des familles fortunées.
- En Europe, la pression s’accroît pour une augmentation sensible des dépenses de défense, ce qui stimule la croissance. Dans le même temps, les vents contraires en provenance de la conjoncture chinoise, paralysée par la consommation, et des États-Unis, galvanisés par les droits de douane à l’importation, sont sources de préoccupation.
De plus, il est clair que des surprises pourraient se produire déjà dans un avenir proche. Bien entendu, une escalade de conflit armé est possible, mais le futur président américain Donald Trump semble ne pas être très intéressé par des guerres épuisantes et onéreuses. En tous les cas, il a préconisé lors de sa campagne une fin rapide du conflit tant au Proche-Orient, qu’en Ukraine. Par exemple, en Europe, la possibilité d’une fin de la guerre en Ukraine n’est pas du tout intégrée dans les prix. Dans l’éventualité où une paix durable était instaurée, les immenses besoins en ressources liés à la reconstruction d’une Ukraine (moderne) devraient engendrer un essor économique pour l’Europe. Au vu des prévisions actuellement modestes pour les bénéfices des entreprises européennes, un tel scénario pourrait aller de pair avec une hausse sensible du cours des actions. Dans le même temps, des classes d’actifs comme le pétrole et l’or, qui sont utilisées en partie pour couvrir les risques, pourraient ne pas préserver la valeur autant qu’espéré actuellement par de nombreux investisseurs habitués aux conflits.
Les rendez-vous importants de la semaine à venir
2 décembre 2024 | Zone euro : Chômage octobre |
4 décembre 2024 | États-Unis : Emploi ADP, indice des directeurs d’achat S&P Global composite pour le mois de novembre |
5 décembre | États-Unis : Premières demandes d’indemnités de chômage, novembre |
6 décembre | Zone euro, États-Unis : Croissance du PIB au 3e trimestre, indice du sentiment des consommateurs, University of Michigan, décembre |
Réduire ses impôts
Cette année, il est important de profiter à nouveau de l’année civile pour réaliser des économies d’impôts. Très concrètement, il s’agit d’effectuer des versements dans le pilier 3a, ce qui permet d’obtenir d’importants avantages fiscaux. Les personnes assurées et affiliées à une caisse de pension peuvent verser jusqu’à 7’056 francs et déduire le montant correspondant dans leur déclaration d’impôts pour l’année 2024. Ce faisant, il est possible d’économiser plus de 2’500 francs selon le lieu et le revenu. A cela s’ajoute que les revenus des intérêts et des dividendes sont exonérés de l’impôt sur le revenu. Cette situation ne va changer à l’avenir. Plus tard, à partir de 50-75’000 francs, vous devriez créer un nouveau dépôt 3a pour vos titres afin de juguler le caractère progressif de l’impôt. Dans la majorité des cas, de deux à trois dépôts 3a par personne constituent une bonne solution. À partir du1er janvier 2025, le montant de la déduction change : en effet, à partir de l’année prochaine, il sera possible de verser 7’258 francs. De plus, une nouvelle ordonnance entrera en vigueur à la même date : les personnes qui n’ont pas effectué le versement maximal durant l’année civile 2025 pourront le faire pour la première fois en 2026 (ou en 2027) sous forme de rachat dans le pilier 3a. Pour avoir droit à un tel versement volontaire, la personne devra percevoir un revenu soumis à l’AVS en Suisse, et ce tant pendant l’année pour laquelle elle entend verser des cotisations supplémentaires dans le pilier 3a que pendant l’année pour laquelle elle effectue le rachat. Les personnes qui ne sont pas affiliées à une institution de prévoyance ont le droit de verser jusqu’à 20 % de leur revenu net (au maximum 35’280 francs) dans le pilier 3a et de le faire valoir fiscalement. Si nous pouvons ouvrir un (autre) compte 3a pour vous, nous vous prions de procéder à la prochaine étape cette semaine encore, afin que nous puissions traiter votre demande sans stress jusqu’à la fin de l’année.
Cordiales salutations,
Timo Dainese, CEO
Données du marché
Marchés d'actions | depuis 31/12/2023 | ||
---|---|---|---|
SMI | 11'764.2 | +5.6% | |
SPI | 15'672.5 | +7.6% | |
DAX € | 19'626.5 | +17.2% | |
Euro Stoxx 50 € | 4'804.4 | +6.3% | |
S&P 500 $ | 6'032.4 | +26.5% | |
Dow Jones $ | 44'910.7 | +19.2% | |
Nasdaq Composite $ | 19'218.2 | +28.0% | |
MSCI EM $ | 1'078.6 | +5.4% | |
MSCI World $ | 3'810.1 | +20.2% |
Marchés obligataires | depuis 31/12/2023 | ||
---|---|---|---|
SBI Dom Gov TR | 226.0 | +5.2% | |
SBI Dom Non-Gov TR | 120.5 | +4.8% |
Marchés immobiliers | depuis 31/12/2023 | ||
---|---|---|---|
SXI RE Funds | 528.0 | +14.2% | |
SXI RE Shares | 3'601.6 | +12.2% |
Matières premières | depuis 31/12/2023 | ||
---|---|---|---|
Pétrole ($/Bbl.) | 68.0 | -5.1% | |
Or (CHF/kg) | 74'864.8 | +34.2% |
Cours de change | depuis 31/12/2023 | ||
---|---|---|---|
EUR/CHF | 0.9320 | +0.3% | |
USD/CHF | 0.8810 | +4.7% | |
EUR/USD | 1.0577 | -4.2% |
Taux d'intérêt à court terme | |||
---|---|---|---|
3M | Prév. 3M | Prév. 12M | |
CHF | 0.94% | 1.0%–1.2% | 1.0%–1.2% |
EUR | 2.93% | 3.2%–3.4% | 2.7%–2.9% |
USD | 4.47% | 5.0%–5.1% | 3.8%–4.2% |
Taux d'intérêt à long terme | |||
---|---|---|---|
10 ans | Prév. 3M | Prév. 12M | |
CHF | 0.25% | 0.5%–0.7% | 0.6%–0.9% |
EUR | 2.09% | 2.2%–2.5% | 2.1%–2.3% |
USD | 4.17% | 4.0%–4.3% | 3.3%–3.6% |
Renchérissement | |||
---|---|---|---|
2023 | 2024P | 2025P | |
Suisse | 1.5% | 1.3% | 1.0% |
Zone euro | 2.6% | 2.2% | 2.1% |
Etats-Unis | 3.0% | 2.0% | 2.2% |
Economie (PIB real) | |||
---|---|---|---|
2023 | 2024P | 2025P | |
Suisse | 1.3% | 1.3% | 1.0% |
Zone euro | 1.2% | 1.5% | 2.0% |
Etats-Unis | 2.6% | 2.3% | 1.7% |
Global | 2.9% | 3.2% | 3.2% |