Rapport hebdomadaire 17/2024

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Une croissance mondiale solide

Nous maintenons nos prévisions pour une croissance mondiale solide, une inflation en baisse et une diminution des taux directeurs. La nervosité perceptible sur les marchés financiers n’y change rien. Sur le fond, les risques géopolitiques n’ont pas augmenté et les valorisations des actions ne sont pas excessives. En outre, les obligations permettent à nouveau d’obtenir des rendements positifs. Il y a de nombreuses raisons d’investir un peu plus lorsque l’on dispose de liquidités excédentaires. Les États-Unis connaissent même actuellement une phase de forte croissance, ce qui occasionne un certain retard dans l’assouplissement de la politique monétaire et rend l’activité d’investissement un peu moins sereine à court terme.
Toutefois, nous pouvons fondamentalement nous réjouir que le tournant sur le plan des taux d’intérêt aux États-Unis soit reporté. Plus personne ne parle de récession. Les estimations passent plutôt d’un atterrissage en douceur de la conjoncture à une croissance robuste, stimulée par la consommation, et ce en dépit de taux directeurs supérieurs à 5 %. La politique fiscale généreuse vient contrebalancer la politique monétaire restrictive. Lors du premier trimestre de cette année en cours, ce phénomène a eu une portée inattendue. Cela est également imputable au fait que l’on a systématiquement sous-estimé la croissance de la population (due notamment à l’immigration) et ainsi, le nombre croissant de personnes actives. Force est également de constater que la croissance est due aux dépenses élevées en matière de recherche et développement et, au bout du compte, à une productivité accrue.
Cela reste à faire en Europe, où l’inflation a été combattue avec succès. Il manque des moteurs tant sur le plan de la demande que de l’offre, raison pour laquelle l’assouplissement de la politique monétaire commence plus tôt qu’aux États-Unis. Si l’on souhaite retrouver la compétitivité mondiale, davantage d’investissements sont nécessaires : dans l’éducation de la part des États et dans la recherche et le développement de la part des entreprises. La productivité n’a pas évolué avec les coûts des salaires : l’augmentation des coûts salariaux unitaires engendre une baisse de la compétitivité. L’exception confirme la règle, et nous essayons bien entendu d’intégrer ces entreprises exceptionnelles dans nos portefeuilles.
Presque quotidiennement, de bons chiffres trimestriels parviennent au marché. Sika a réalisé un nouveau record de chiffre d’affaires (+20.1 % au premier trimestre), notamment grâce à l’acquisition de MBCC et ce, il convient de le noter, sur un marché global en recul. Sika a gagné des parts de marché dans toutes les régions, et le potentiel commun est loin d’être épuisé grâce aux effets de synergie. Sa croissance organique devrait s’améliorer en cours d’année, tout comme sa marge brute.
La situation de Kühne+Nagel est également en cours d’embellie. Le groupe de logistique a annoncé une hausse des volumes et une pression croissante sur la chaîne d’approvisionnement : en dépit de perspectives économiques incertaines, les volumes du commerce mondial connaissent une lente reprise, de sorte que les volumes de fret maritime et aérien sont également repartis à la hausse. Grâce à un service de meilleure qualité, à un meilleur cargomix et à l’accent mis sur les clients PME, le groupe logistique a progressé dans l’optimisation de ses rendements. La digitalisation et l’automatisation (par exemple, de tous les documents douaniers) demeurent essentielles afin de gagner en efficacité et d’optimiser les processus. L’intelligence artificielle est également de plus en plus utilisée afin de renforcer la rentabilité et d’atteindre les marges de conversion de plus de 40 % ambitionnées d’ici 2026 pour le fret aérien et maritime.

Sujet de la semaine : Boom de la conjoncture américaine

Les données macroéconomiques en provenance des États-Unis restent robustes. Le taux d’emploi en baisse constitue le revers de la médaille de la diminution du nombre de licenciements. Selon les derniers indicateurs, le taux de licenciement se stabilise entre 2.1 et 2.2 % et les engagements bruts sont assez constants, de 3.6 à 3.7 %. Cette combinaison encourageante incarne la santé de l’évolution du marché du travail. Quant à l’évolution des salaires, elle est devenue plus modérée, même si le nombre de personnes actives ne cesse d’augmenter. Cela assure une croissance solide des revenus des ménages et par conséquent, une consommation robuste aux États-Unis.
C’est pourquoi l’économie américaine sera également en mesure de bien supporter le début plus tardif que prévu de l’assouplissement sur le plan de la politique monétaire. Malgré le fait que la croissance du PIB ait ralenti par rapport au rythme fulgurant de +4.1 % au deuxième semestre 2023, nombreux sont ceux qui s’attendent toujours à une croissance solide nettement supérieure au potentiel de tendance au premier trimestre. Même le prix du pétrole, qui a atteint son plus haut niveau sur six mois, n’a rien changé à cette situation. Les dernières données fondamentales, y compris celles concernant les stocks, indiquent actuellement une baisse des prix, ce qui permet aux dépenses de consommation de continuer à exploser.
Il est intéressant de noter que, malgré les récentes surprises macroéconomiques positives, les anticipations générales de désinflation sont restées intactes. Cela pourrait avoir contribué à l’équilibre du marché du travail. L’écart entre les postes de travail et les personnes actives a diminué à environ 2.0 millions. Pour un avenir proche, nous considérons que la croissance des salaires de 3.5 % avec une tendance de la productivité de 1.5 % est compatible avec l’objectif de stabilité des prix. Toutes les mesures des prévisions inflationnistes à long terme – enquêtes réalisées auprès des ménages et des économistes, taux d’intérêt « breakeven »  – paraissent compatibles avec une inflation de « 2 % en moyenne ».
Enfin, il y a lieu de mentionner qu’une grande partie de l’inflation américaine est imputable à un nombre inhabituellement élevé de facteurs spéciaux, y compris des conditions météo exceptionnellement difficiles au premier trimestre, l’effet régulier de janvier (augmentations de prix en début d’année), une hausse des loyers en équivalent propriétaire en janvier et une augmentation de l’inflation imputée dans le domaine des services financiers. Même en prenant en considération ces facteurs spéciaux, le taux annuel d’inflation sous-jacente PCE a continué de baisser au cours de ces derniers mois et était estimé à 2.8 % en mars, ce qui n’est pas éloigné de l’objectif visé.

Les rendez-vous importants de la semaine à venir

23 avril 2024 Zone euro, Royaume-Uni : Composition de l’indice des directeurs d’achat, avril
24 avril 2024 Allemagne : situation actuelle de l’ifo et pronostics économiques pour avril
25 avril 2024 États-Unis : Produit national brut 1er trimestre 2024
26 avril 2024 États-Unis : Inflation PCE et inflation sous-jacente mars

Événements

Séance d’information pour particuliers en suisse-allemand – Placer son argent est aussi une question de confiance

Le jeudi 2 mai 2024 aura lieu chez nous au Lüssihof une séance d’information destinée aux particuliers. Cette séance s’adresse principalement aux personnes qui souhaitent faire plus ample connaissance avec notre organisation.

Vous trouverez des informations plus détaillées à ce sujet ainsi que les modalités d’inscription ici :

S’inscrire (en allemand)


Séance d’information pour particuliers en anglais – How Fit is Your Swiss Pension ?

Le jeudi 23 mai 2024 aura lieu chez nous une séance d’information pour particuliers en anglais. Cette séance s’adresse aux personnes anglophones qui souhaitent se faire une idée de notre entreprise, sans aucun engagement.

Vous pouvez vous inscrire dans la section en anglais de notre site Internet.


Conseil consultatif en matière économique et financière de Zugerberg Finanz – juin 2024

Le lundi 17 et le mercredi 19 juin 2024 aura lieu la 33e édition du Conseil consultatif en matière économique et financière de Zugerberg Finanz au KKL à Lucerne ainsi qu’au Theater Casino de Zoug. Le programme sera mené par Timo Dainese, fondateur et partenaire dirigeant, ainsi que par le Prof. Dr. Maurice Pedergnana, économiste en chef et partenaire dirigeant de Zugerberg Finanz.

Le programme et les modalités d’inscription vous seront communiqués prochainement.

Données du marché

Marchés d'actions depuis 31/12/2023
SMI 11'296.4 +1.4%
SPI 14'982.5 +2.8%
DAX € 17'737.4 +5.9%
Euro Stoxx 50 € 4'918.1 +8.8%
S&P 500 $ 4'967.2 +4.1%
Dow Jones $ 37'986.4 +0.8%
Nasdaq Composite $ 15'282.0 +1.8%
MSCI EM $ 1'004.2 –1.9%
MSCI World $ 3'255.6 +2.7%
Marchés obligataires depuis 31/12/2023
SBI Dom Gov TR 212.4 –1.2%
SBI Dom Non-Gov TR 115.5 +0.4%
Marchés immobiliers depuis 31/12/2023
SXI RE Funds 485.1 +4.9%
SXI RE Shares 3'263.6 +1.7%
Matières premières depuis 31/12/2023
Pétrole ($/Bbl.) 83.1 +16.0%
Or (CHF/kg) 69'994.9 +25.4%
Cours de change depuis 31/12/2023
EUR/CHF 0.9703 +4.5%
USD/CHF 0.9102 +8.2%
EUR/USD 1.0656 –3.5%
Taux d'intérêt à court terme
3M Prév. 3M Prév. 12M
CHF 1.44% 1.7%–1.9% 1.2%–1.3%
EUR 3.89% 3.7%–4.0% 3.0%–3.2%
USD 5.33% 5.3%–5.5% 4.0%–4.3%
Taux d'intérêt à long terme
10 ans Prév. 3M Prév. 12M
CHF 0.81% 0.7%–1.0% 0.8%–1.1%
EUR 2.50% 2.2%–2.5% 2.0%–2.2%
USD 4.62% 3.6%–3.8% 3.0%–3.3%
Renchérissement
2022 2023 2024P
Suisse 2.8% 1.5% 1.3%
Zone euro 8.5% 2.6% 2.2%
Etats-Unis 8.0% 3.0% 2.0%
Economie (PIB real)
2022 2023 2024P
Suisse 2.2% 1.3% 1.6%
Zone euro 3.3% 1.2% 1.8%
Etats-Unis 1.9% 2.6% 2.0%
Global 3.0% 2.9% 3.0%
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